La place de la femme dans le monde de l’entrepreneuriat

Depuis quelques années, le monde de l’entrepreneuriat connaît une croissance exponentielle et les femmes ne sont pas en reste. Malgré les obstacles et les préjugés persistants, de plus en plus de femmes se lancent dans l’aventure de créer leur propre entreprise et réussissent à atteindre leurs objectifs et développe l’entrepreneuriat au féminin. Cet article vise à explorer la place des femmes dans le monde de l’entrepreneuriat, en mettant en lumière les défis qu’elles rencontrent, mais également les réussites qui inspirent d’autres femmes à suivre leur exemple.

Quels sont les enjeux de l’entrepreneuriat féminin ?

L’entrepreneuriat féminin est un enjeu crucial pour le développement économique et social de la société. Les femmes entrepreneures contribuent à la création d’emplois, à la croissance économique et à l’innovation, mais malheureusement, elles sont moins nombreuses à entreprendre que les hommes dans la plupart des pays. Pour pallier cette situation, de nombreux pays et l’Union Européenne ont mis en place des mesures pour favoriser l’entrepreneuriat féminin, comme par exemple :

• Le lancement du réseau de promotion de l’entrepreneuriat féminin (WES) qui vise à augmenter la visibilité de l’entrepreneuriat des femmes et le nombre de femmes concernées.
• Le vote du Small Business Act qui prévoit la mise en place d’initiatives en faveur de l’entrepreneuriat féminin.
• La mise en place du projet FAME qui vise à promouvoir l’entrepreneuriat féminin.
• La France a également mis en place un plan pour augmenter de 10 points en 5 ans le nombre d’entreprises créées par des femmes et valoriser leur contribution au développement économique.

Il est important de noter que ces mesures sont prises pour favoriser la création d’entreprises par les femmes, améliorer l’accès au financement, accompagner les nouvelles cheffes d’entreprise et sensibiliser sur l’importance de l’entrepreneuriat féminin.

La part grandissante de femme dans le paysage entrepreneurial

De plus en plus de femmes se lancent dans l’aventure de l’entrepreneuriat, malgré les obstacles et les préjugés persistants. Selon le dernier rapport du Global Entrepreneurship Monitor (GEM, 2017), l’écart entre hommes et femmes entrepreneures est présent dans tous les pays occidentaux. La France fait partie des pays avec un faible taux d’entrepreneuriat féminin, avec 3,4 % de femmes en âge de travailler qui sont en phase de démarrage d’une activité ou qui ont créé leur entreprise depuis moins de 3,5 ans. Cependant, certains pays développés ont des taux plus importants, comme 13 % au Canada, 11 % aux États-Unis, 9 % aux Pays-Bas, 7 % en Irlande et au Luxembourg et 6 % au Royaume-Uni. En Europe, un quart des femmes crée leur entreprise par nécessité, soit 30 % de plus que les hommes. En France, 37 % des créateurs de micro-entreprise de la génération 2014 étaient des femmes et 28 % des créateurs d’entreprises classiques. Ainsi, l’estimation pour l’ensemble des créations d’entreprises (tous statuts juridiques confondus) porte à 32 % le taux des nouvelles entreprises de la génération 2014 dirigées par des femmes. Leur présence a sensiblement augmenté au fil des ans, passant de 26 % en 2002 à 29 % en 2006 et 32 % en 2010. Il est donc important de noter que la part des femmes dans les créateurs d’entreprises en France a augmenté de 6 points en 12 ans.

La motivation des femmes entrepreneures

Les motivations des femmes entrepreneures sont en partie différentes de celles des hommes. Les femmes sont motivées par la volonté d’autonomie, un goût pour la réussite, un désir de satisfaction au travail et d’autres récompenses non-économiques, mais elles semblent être davantage motivées par un désir d’indépendance et d’émancipation. Le monde de l’entrepreneuriat est perçu comme une source de liberté et d’autonomie pour les femmes. Selon une enquête Opinionway réalisée pour l’Agence pour la création d’entreprises (APCE), Cerfrance et le Salon des entrepreneurs, 69 % des Françaises considèrent que « la création d’entreprise constitue une voie professionnelle plus épanouissante que le salariat » (Opinionway, 2012). Les femmes entrepreneures semblent également être motivées par la volonté de faire quelque chose qui a un sens pour elles, comme aider la société ou répondre à un besoin non satisfait dans leur environnement. Cependant, le contexte familial peut aussi jouer un rôle important dans les motivations des femmes à devenir entrepreneures, en particulier en raison de la flexibilité d’emploi du temps qu’il offre par rapport à un emploi salarié.

Mais alors quels sont les freins…

Les femmes entrepreneures peuvent rencontrer de nombreux freins dans leur parcours, dont l’accès aux financements et aux marchés. Selon le rapport de Girls in Tech en 2016, seulement 15 % des startups qui ont levé des fonds en 2015 étaient fondées ou co-fondées par des femmes et représentaient seulement 10 % des montants levés. Les femmes ont moins accès aux ressources financières en partie, car elles peuvent être moins souvent prises au sérieux par leurs interlocuteurs. Les stéréotypes de genre associés à l’entrepreneuriat peuvent expliquer pourquoi les compétences des femmes sont plus difficilement reconnues. La sous-capitalisation peut conduire à une sous-performance des entreprises créées par des femmes, renforçant ainsi le stéréotype d’un « moins bon » entrepreneuriat lorsqu’il est entrepris par des femmes. En outre, la recherche montre que les femmes auraient moins confiance en elles, alors que les hommes auraient tendance à avoir trop confiance en eux. Ce manque de confiance en soi peut se traduire par un sentiment de manque de légitimité pour les entrepreneures, freinant ainsi leurs ambitions entrepreneuriales. Le manque d’accès aux sources de financement ainsi qu’une moindre confiance en soi peuvent également entraîner une plus forte aversion au risque chez les femmes. Les études en économie montrent généralement que les femmes sont plus averses aux risques que les hommes. Cet écart de genre dans l’entrepreneuriat peut être expliqué en partie par des différences dans les préférences de risque entre les sexes.

…Et les perspectives pour une femme souhaitant devenir entrepreneure ?

Les perspectives pour les femmes dans le monde de l’entrepreneuriat restent encore largement inexplorées par les études économiques. Les différences de motivations et de choix entrepreneuriaux entre les femmes et les hommes sont encore un peu floues, notamment en ce qui concerne les fonctions objectives des femmes en tant qu’entrepreneures. Les études actuelles se basent souvent sur les préférences déclarées plutôt que sur les préférences réelles, ce qui peut fausser les résultats. Il est donc important de se concentrer sur les facteurs institutionnels et sociétaux qui peuvent freiner l’entrepreneuriat féminin, ainsi que sur les incitations qui pourraient encourager davantage de femmes à se lancer dans cette voie professionnelle.

Entrepreneuriat chez les femmes : des chiffres encourageants

Les chiffres liés à l’entrepreneuriat en France sont encourageants, montrant une augmentation de la participation des femmes dans le domaine des affaires et une reconnaissance croissante de leur rôle en tant qu’entrepreneures.

Taux de création d’entreprise : bientôt la parité

En France, le taux de création d’entreprises par les femmes est en constante augmentation. En 2021, 43 % des créateurs d’entreprises individuelles étaient des femmes, une proportion encourageante qui s’approche de plus en plus de la parité. Cette tendance à la hausse est particulièrement remarquable lorsqu’on la compare aux chiffres de 1987 où seulement 29 % des entreprises étaient créées par des femmes et 33 % en 2000. Cela montre que les femmes sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans l’entrepreneuriat et à devenir des actrices clés de l’économie.

Les grandes entreprises : une parité qui laisse à désirer

Malgré des avancées significatives dans les conseils d’administration des entreprises du CAC 40 en termes de représentation féminine, la parité reste encore loin d’être atteinte dans les grandes entreprises en France. En effet, seulement 21 % des comités exécutifs et des comités de direction sont composés de femmes, selon le Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes. Pour remédier à cette situation, la loi Rixain adoptée en décembre 2021 impose un taux de représentation de 30 % de femmes dans les cadres dirigeants et les membres des instances dirigeantes des entreprises d’au moins 1000 salariés en 2027 et de 40 % en 2030. Il est également à noter qu’à l’heure actuelle, seulement 4 femmes dirigent les entreprises du CAC 40.

Gestion d’entreprise : les femmes plus performantes

Il est de plus en plus évident que les femmes sont de solides gestionnaires d’entreprise. Les données de 2020 de Women Equity montrent que les entreprises dirigées par des femmes ont en moyenne un meilleur rendement que celles dirigées par des hommes. En effet, elles ont un excédent brut d’exploitation de 8,4 % contre 6,4 % pour les hommes. De plus, leur chiffre d’affaires augmente en moyenne de 5,5 % par an, tandis que celui des entreprises dirigées par des hommes augmente de 4,8 %. Cet écart de performance s’explique par la capacité des femmes à être plus résilientes et mieux préparées pour atteindre les mêmes résultats que les hommes dans un contexte difficile.

Des risques de faillites réduites pour les TPE dirigées par les femmes

Les statistiques montrent que les petites entreprises (TPE) dirigées par des femmes ont un risque de faillite réduit par rapport à celles dirigées par des hommes. En 2018, plus de 54 % des TPE dirigées par des femmes présentaient un risque faible ou très faible de défaillance, comparé à 50 % pour celles dirigées par des hommes. En pratique, seulement 3,1 % des TPE dirigées par des femmes ont été jugées en défaillance, contre 5 % pour celles dirigées par des hommes. Cela montre que les femmes dirigeantes de TPE sont plus résilientes et mieux préparées pour éviter les situations de faillite.

Mais alors, comment devenir une femme entrepreneure ?

Devenir une femme entrepreneure peut sembler intimidant, mais c’est une réalisation tout à fait possible avec les bonnes stratégies en place. Voici quelques étapes clés pour faire de vous la prochaine Pauline Laigneau :

1. Identifier un besoin ou une opportunité : Pour créer une entreprise, il est important de commencer par identifier un besoin ou une opportunité sur le marché. Cela peut être une idée de produit ou de service qui répond à un besoin non satisfait, ou une tendance émergente qui offre des possibilités de croissance.
2. Élaborer un plan d’affaires : Une fois l’idée identifiée, il est important de la développer en un plan d’affaires détaillé. Ce document décrit les aspects commerciaux, financiers et opérationnels de l’entreprise, et sert de guide pour la mise en place de l’entreprise.
3. Obtenir des financements : Pour lancer une entreprise, il est souvent nécessaire d’obtenir des financements. Il existe de nombreuses options de financement, comme les prêts bancaires, les investisseurs en capital-risque, les subventions gouvernementales, etc. Il est important de bien comprendre les avantages et les inconvénients de chaque option pour choisir celle qui convient le mieux à votre entreprise.
4. Construire une équipe : Une fois les financements obtenus, il est important de construire une équipe solide pour gérer les différents aspects de l’entreprise. Cela peut inclure des employés, des partenaires commerciaux, des conseillers et des mentors. Il est important de s’entourer de personnes expérimentées et compétentes pour aider à développer et à maintenir l’entreprise.
5. Se perfectionner : Pour réussir en tant qu’entrepreneure, il est important de se perfectionner continuellement. Cela peut inclure la participation à des programmes de formation, la lecture de livres sur l’entrepreneuriat, et l’assistance à des événements de réseautage pour rencontrer d’autres entrepreneurs et échanger des idées.
6. Avoir confiance en soi : Enfin, il est important d’avoir confiance en soi en tant qu’entrepreneure. Cela signifie croire en ses idées, en ses compétences et en sa capacité à réussir. Il est également important de se rappeler que les échecs font partie intégrante de l’entrepreneuriat et de ne pas se décourager face aux obstacles.

En suivant ces étapes clés et en continuant à apprendre et à grandir en tant qu’entrepreneure, vous pourrez atteindre vos objectifs et réussir en tant que femme entrepreneure.

Le rôle des femmes dans l’entrepreneuriat

Depuis quelques années, le rôle des femmes dans l’entrepreneuriat est de plus en plus mis en lumière. Les débats sur l’égalité des sexes dans le monde professionnel ont pris une place croissante dans les médias, mettant en avant des sujets tels que le harcèlement, les violences et les inégalités salariales. Ces problèmes, qui ont un impact considérable sur les femmes dans leur vie professionnelle, sont de plus en plus soulevés dans les discussions sur l’égalité des sexes.

En même temps, le monde du travail est en constante évolution, et les start-ups sont de plus en plus présentes dans l’économie. Cela offre des opportunités pour les femmes d’entrer dans le monde de l’entrepreneuriat, et de changer les stéréotypes traditionnels associés aux femmes en tant qu’entrepreneures. Les femmes peuvent ainsi créer leur propre entreprise, et ainsi réaliser leur rêve américain à la française.

Des préjugés qui persistent et qui impactent les femmes au quotidien

Malgré les efforts pour promouvoir l’égalité des sexes dans l’entrepreneuriat, il est malheureusement encore courant de rencontrer des préjugés et des obstacles pour les femmes dans ce domaine. Les stéréotypes de genre, tels que l’idée que les femmes sont moins compétentes, moins confiantes et moins intéressées par l’entrepreneuriat, persistent encore aujourd’hui. Ces préjugés peuvent avoir un impact significatif sur les femmes entrepreneures, notamment en limitant leur accès aux financements et aux marchés, ainsi qu’en les poussant à avoir moins confiance en elles et à être plus averses au risque. Il est également fréquent que les femmes doivent faire face à des obstacles supplémentaires liés à leurs responsabilités familiales, comme la pression de concilier leur rôle de mère et d’entrepreneure. Les discriminations de genre peuvent également se manifester sous la forme d’un manque de soutien et de mentorat, ainsi que dans les relations professionnelles où elles peuvent être sous-estimées ou ignorées. Il est important de reconnaître ces préjugés et obstacles, et de travailler pour les surmonter afin de permettre aux femmes de réaliser leur potentiel en tant qu’entrepreneures. Cela peut inclure des initiatives telles que la sensibilisation à la diversité, le mentorat et le soutien aux femmes dans l’entrepreneuriat, ainsi que des politiques visant à favoriser l’égalité des sexes dans les entreprises.

Des obstacles certes : mais pas insurmontables

En conclusion, il est clair que les femmes continuent de faire face à des obstacles dans leur parcours entrepreneurial, notamment en termes d’accès aux financements et aux marchés, de reconnaissance de leurs compétences, de confiance en elles et de prise de risque. Ces obstacles sont souvent liés aux stéréotypes de genre et à la discrimination, qui peuvent entraver les ambitions des femmes et les empêcher d’atteindre leur plein potentiel en tant qu’entrepreneures. Cependant, il est également important de noter que les chiffres liés à l’entrepreneuriat des femmes en France sont encourageants, avec une croissance importante depuis 30 ans et des performances élevées par rapport aux entreprises dirigées par des hommes. Il est donc important de continuer à sensibiliser aux préjugés qui persistent et à travailler à des solutions pour surmonter ces obstacles et favoriser l’égalité des sexes dans le monde de l’entrepreneuriat.

Si le sujet de l’entrepreneuriat au féminin vous intéresse, voici des informations complémentaires :

• Comment faire pour réussir à devenir une femme entrepreneure accomplie ?
• Quelle est la place de la femme dans le monde de l’entrepreneuriat ?
• Quels sont les freins pour les femmes entrepreneures : le plafond de verre
• Comment faire pour trouver ses premiers clients en tant qu’assistante virtuelle ?

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